"Les trois saisons"
Details
Instrument family | Orchestra |
Catalog classifications | Symphonic music |
Instrument nomenclature | orchestre |
Total duration | 00:10:00 |
Cotage | GB10632 |
Languages | AN, FR |
Cycle / Level | concert |
EAN code | 9790043106326 |
Description
L’œuvre est conçue comme un « prélude » au Sacre du printemps d’Igor Stravinsky. La nomenclature instrumentale est identique et j’ai imaginé une partition qui évoque les trois « autres » saisons. Trouvant ses sources dans le célèbre mythe grec de Déméter – déesse des moissons et de la fertilité – qui raconte la naissance du cycle des saisons, ma partition se déroule en trois mouvements enchaînés, du plus animé (l’été) au plus calme (l’hiver).
Après l’enlèvement de sa fille Perséphone, Déméter part à sa recherche dans une course éperdue, délaissant les récoltes de la terre. Perséphone est prisonnière d’Hadès aux enfers et ne peut s’enfuir. Devant la famine qui menace les mortels, Zeus obtient d’Hadès que Perséphone passe l’hiver aux Enfers et le reste de l’année avec sa mère. Ainsi naquit le cycle des saisons…
Le premier mouvement, « La course de fin d’été », dépeint la quête éperdue et désespérée d’une mère cherchant sa fille. Il repose tout entier sur un ostinato rythmique ternaire et un élan ascendant des cordes en forme de cri déchirant. Une première accalmie voit apparaître un motif plus lyrique et une deuxième brève accalmie, d’esprit plus scherzo, développe une variation du motif ascendant. À chaque fois, la course reprend, de plus en plus frénétique jusqu’à un effondrement de toute la masse orchestrale.
Le deuxième mouvement, lent, « Un automne en larmes », est basé sur le développement d’un motif d’une tendresse douloureuse et son accompagnement chromatique descendant évoque les larmes d’un chagrin sans fin. Peu à peu le calme se fait et le froid semble pétrifier tous les rythmes.
Le troisième mouvement, « Nuit de neige » (titre emprunté à un poème de Maupassant), est un nocturne hivernal, où des blocs d’accords statiques et de mornes ostinatos alternent avec une citation du Voyage d’hiver de Schubert. C’est par un solo de basson que s’achève ce cycle de trois saisons avant que ne s’ouvre la renaissance du printemps. (Guillaume Connesson)