2e concerto pour violon et orchestre

Le Concerto n° 2 pour violon et orchestre s’inscrit dans cette évolution. L’allegro risoluto est bâti sur deux thèmes, tous deux issus d’une cellule de six notes exposée dès l’introduction orchestrale. Bien que s’appuyant sur la forme sonate bithématique, le compositeur use de cette dernière avec la plus grande liberté. Une impressionnante cadence s’enchaîne sur une réexposition abrégée, faisant office de coda.
De caractère élégiaque, avec, chantée par l’instrument soliste, une ligne mélodique dérivée d’une série de douze sons, le molto moderato évolue vers un climat de plus en plus fiévreux puis retrouve sa sérénité initiale avec la réexposition du motif dodécaphonique. Après une dernière occurrence de ce dernier, le morceau s’achève pianissimo.
La fantaisie naturelle et la fougue de Wissmer s’expriment pleinement dans l’allegro con spirito final. Une ample introduction précède l’entrée du soliste exposant un nouveau thème de douze sons, élément unificateur de la mosaïque de motifs qui forme la trame de ce mouvement. Si toute l’œuvre gravite autour d’un pôle tonal de la, le ton de la majeur s’affirme plus clairement dans ce dernier morceau qui, jusqu’à son accord final, ne se départit jamais de son invention et de son exubérance.

(Jacques Tchamkerten)