Ma Mère l'Oye
Détails
Famille instrumentale | Orgue; Harmonium |
Classifications catalogue | Orgue seul |
Nomenclature instrument | orgue |
Durée totale | 00:17:00 |
Éditeur | Éditions Billaudot |
Cotage | GB10273 |
Nb. total de pages | 28 |
Langues | Français, Anglais |
Cycle / Niveau | Difficile (cycle 3), Moyennement difficile (cycle 2) |
Public concerné | Jeunes, Adultes |
Style musical | Moderne (XXe s.) |
Type répertoire | Œuvre(s) du répertoire |
Année copyright | 2022 |
Code EAN | 9790043102731 |
Audios | Sans |
Vidéos | Sans |
Compléments EDU | sans |
Description
Pourquoi Ravel n’a-t-il rien composé pour l’orgue ? C’est l’éternelle question que se posent les organistes… Seulement, aimait-il cet instrument ? Sa musique, si gracieuse et infiniment mouvante, pouvait-elle épouser l’apparente rigidité de l’orgue ? D’autre part, on peut se demander quel aurait été son attrait pour cet instrument si la musique d’orgue de son temps eut été plus connectée à la vie musicale du début du XXe siècle. Et que dire s’il avait connu nos instruments modernes... Et nous pourrions ainsi continuer à spéculer et nous livrer à des débats sans lendemain. Bien sûr la transcription permet de combler une partie de ce manque. Mais finalement, avons-nous le droit de détourner une œuvre imaginée et rêvée dans une finalité sonore simplement pour assouvir notre frustration ? J’ai pour ma part beaucoup hésité à me lancer dans cette aventure. Mais en y travaillant, je me suis rendu compte que cela ouvrait de nouvelles pistes dans l’écriture pour orgue afin de transcrire non pas le texte musical, mais cette flexibilité du son si présente dans l’œuvre de Ravel. Je me suis appuyé pour cela sur les deux versions de Ma Mère l’Oye ; celle pour piano à 4 mains composée en 1910 et l’orchestration datant de 1911. Le piano, dont l’épanouissement sonore est si particulier et insaisissable, reste un instrument toujours difficile à transcrire. Aussi, l’orchestration de cette œuvre par l’auteur donnait de nombreuses réponses quant à la manière de traiter les questions de résonances ou de masses sonores. L’orgue de Saint-Eustache fut également un véritable complice dans cette réalisation ; une sorte de laboratoire pour chercher à transposer les effets sonores générés par l’orchestration. Les registrations ont été inspirées par les couleurs de cet orgue, bien que rationalisées pour un orgue à trois claviers. Aussi, il est important de ne pas être trop scrupuleux dans l’application de ces indications. De façon générale, il faut veiller à ce que chaque plan sonore reste équilibré et clair. Ne pas hésiter à enlever certains jeux de fonds pour favoriser la lisibilité du discours. Enfin, colorer les jeux solistes par l’adjonction mesurée d’harmoniques. Thomas Ospital