Prélude symphonique

Dans les Préludes symphoniques, j’exploite tout le spectre de l’orchestre à cordes avec beaucoup de contrastes afin de compenser l’absence des vents et des percussions. Le premier prélude exploite une écriture avant tout canonique avec, tout d’abord, des formules rythmiques en pizzicati, assez répétitives. Des motifs apparaissent dans les registres graves et aigus un peu comme des nuages qui défileraient rapidement. Puis, on assiste à un jeu de déformations rythmiques, qui conduit à un sommet assez véhément. Le second prélude est inspiré de l’une de mes œuvres antérieures, Cantus 1 pour violoncelle solo que je traitais à l’époque un peu comme une passacaille. Dans ce prélude, en revanche, il s’agit d’une véritable passacaille. Sur le thème, assez classique, se greffent des variations de plus en plus rythmiques. La danse assez lente, ternaire, se transforme progressivement en un bref allegro aux rythmes plus irréguliers.

(Thierry Escaich)