Concerto pour flûte
Details
Instrument family | Flute |
Catalog classifications | Flute and orchestra or ensemble, Concertante music |
Instrument nomenclature | 2.2.2.2 - 2.2.0.0 2 - perc et cordes |
Total duration | 00:21:00 |
Publisher | Éditions Billaudot |
Cotage | GB10277 0 |
Musical style | Contemporary |
Description
Le premier tableau s’ouvre sur une sorte de Théâtre de l’absurde où s’entrecroisent, dans une agitation permanente, des épisodes de « walking bass » endiablés, des nappes polyphoniques étales venant les contredire, des jeux de rôles éphémères et vains parsemés de ricanements grinçants… Autant d’éléments contrastés concourant à donner vie à cet opéra-bouffe imaginaire qui subitement s’effondre et se laisse entraîner dans une lente et inexorable descente vers le vide.
« Autopsie d’un rêve » pourrait être le titre du second tableau. Après un court épisode cadentiel où la flûte alto prolonge dans le grave la grande flûte, une valse lente s’installe comme une sorte de grand rêveur que la flûte, maître des jeux, semble destinée à faire dériver à chacune de ses interventions vers des contrées de plus en plus lointaines. Un jeu de va-et-vient s’engage au fur et à mesure de ces métamorphoses successives jusqu’au moment où l’instrument soliste finit par imposer une sorte de « rif » aux allures de tango répétitif et instable sur lequel il se lance dans des improvisations de plus en plus foisonnantes. Mais, inéluctablement, ce dernier emportement se referme sur la valse lente initiale parée cette fois d’un lyrisme noir qui ne contrarie pas la longue et inexorable descente vers le néant qui clôt ce second tableau à l’image du premier.
Dans cet épisode de temps arrêté qui sépare les deux tableaux, on distingue dans des halos d’harmoniques d’où émerge à peine la flûte, des vestiges de ce rêve évanoui mêlés aux premières lueurs du cérémonial final qui constitue le troisième tableau.
Dans une sorte de calme retrouvé, cette danse rituelle conduite par une mélodie répétitive, s’intensifie au fur et à mesure qu’elle se laisse envahir par les résurgences des personnages thématiques des précédents tableaux. Mais, cette fois, elles ne parviennent pas à détourner la pièce d’un cheminement vers une atmosphère plus lumineuse que seul viendra obscurcir le retour imprévu de l’élément du rêve, comme un dernier relan nostalgique, avant un pied de nez final grotesque et jubilatoire.
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Le premier tableau s’ouvre sur une sorte de Théâtre de l’absurde où s’entrecroisent, dans une agitation permanente, des épisodes de « walking bass » endiablés, des nappes polyphoniques étales venant les contredire, des jeux de rôles éphémères et vains parsemés de ricanements grinçants… Autant d’éléments contrastés concourant à donner vie à cet opéra-bouffe imaginaire qui subitement s’effondre et se laisse entraîner dans une lente et inexorable descente vers le vide.
« Autopsie d’un rêve » pourrait être le titre du second tableau. Après un court épisode cadentiel où la flûte alto prolonge dans le grave la grande flûte, une valse lente s’installe comme une sorte de grand rêveur que la flûte, maître des jeux, semble destinée à faire dériver à chacune de ses interventions vers des contrées de plus en plus lointaines. Un jeu de va-et-vient s’engage au fur et à mesure de ces métamorphoses successives jusqu’au moment où l’instrument soliste finit par imposer une sorte de « rif » aux allures de tango répétitif et instable sur lequel il se lance dans des improvisations de plus en plus foisonnantes. Mais, inéluctablement, ce dernier emportement se referme sur la valse lente initiale parée cette fois d’un lyrisme noir qui ne contrarie pas la longue et inexorable descente vers le néant qui clôt ce second tableau à l’image du premier.
Dans cet épisode de temps arrêté qui sépare les deux tableaux, on distingue dans des halos d’harmoniques d’où émerge à peine la flûte, des vestiges de ce rêve évanoui mêlés aux premières lueurs du cérémonial final qui constitue le troisième tableau.
Dans une sorte de calme retrouvé, cette danse rituelle conduite par une mélodie répétitive, s’intensifie au fur et à mesure qu’elle se laisse envahir par les résurgences des personnages thématiques des précédents tableaux. Mais, cette fois, elles ne parviennent pas à détourner la pièce d’un cheminement vers une atmosphère plus lumineuse que seul viendra obscurcir le retour imprévu de l’élément du rêve, comme un dernier relan nostalgique, avant un pied de nez final grotesque et jubilatoire.
(Thierry Escaich)