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Baroque Song

Matériel d'orchestre

Thierry ESCAICH

Details

Instrumentale Familie Orchester
Katalogklassifizierungen Orchestermusik
Nomenklatur Instrument 2.2.2.2 - 2.2.0.0 – timb et cordes
Gesamtdauer 00:13:00
Herausgeber Éditions Billaudot
Cotage GB8405 O
Musikrichtung Zeitgenössisch
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Beschreibung

> Commande de l’Orchestre de Bretagne
> Création le 24 mai 2007, au Théâtre de Cornouaille, Quimper (France), par l’Orchestre de Bretagne, sous la direction de Joana Carneiro
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La ligne foisonnante de double-croches ininterrompue du choral Nun Freut euch pour orgue de J.-S. Bach, semble se poursuivre dans ce premier volet du triptyque. Mais, à peine a-t-on pu identifier cette proximité stylistique que l’on perçoit de multiples petites intrusions (accents déplacés, harmonies se figeant, irruptions lyriques des cordes etc…) qui peu à peu cassent cette mécanique et la font s’emballer dans un mouvement perpétuel plus dense, parcouru de vestiges de chorals imaginaires que seuls des accords glaçants de cordes parviendront à arrêter.
On semble reconnaître avec ce quatuor de cordes solistes qui ouvre le second volet, le lent écoulement qui marquait le choral An wasserflussen Babylon du Kantor de Leipzig. Mais, dans un jeu d’ombres et de lumières, on voit ce contrepoint néo-baroque se dissoudre régulièrement dans une texture sonore tout à coup plus vaste et obscure puis réapparaitre dans un climat toujours aussi éthéré. Mais après ces métamorphoses successives d’un univers dans un autre, le lent contrepoint s’impose aux cordes avec cette fois une intensité expressive qui mène la pièce vers son sommet avant de la laisser s’effondrer dans un champ de ruines (nuée d’harmoniques aiguës de cordes) d’où émerge une mélodie au violoncelle solo. D’abord hésitante, cette « aria », que l’on pourrait croire extraite d’un air de cantate imaginaire s’impose, s’agite et se jette après un bref épisode cadentiel dans le troisième volet de l’œuvre, sorte de danse dynamique où l’on semble déceler certains rythmes, tournures ou harmonies issues d’un Janequin ou d’un Claude Le Jeune.

(Thierry Escaich)