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La Pauvre Eugénie. Opéra bouffe

Partition et matériel

Germaine TAILLEFERRE CENTORE

Details

Instrument family Orchestra
Catalog classifications Comic operas; operas buffa
Instrument nomenclature 6 rôles solistes - 1.1.1.1 - 2.1.0.0 - timb, perc, hp et cordes
Total duration 00:15:00
Publisher Éditions Billaudot
Cotage EFM2469 O
  • Main visual

Description

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> Composée à la demande de l'ORTF
> Création le 28 décembre 1955 à l’O.R.T.F. (Radio-France) par l’Orchestre de l’O.R.T.F, avec Claudine Collart, Freda Betti, Denise Benoît, Lucien Lovano, René Herent, René Soria, Pierre Germain, Pierre Saugey, sous la direction de Marc Vaubourgoin

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Germaine TAILLEFERRE choisit pour sa série d’opéras bouffes Du Style Galant au Style Méchant, d’utiliser le pastiche et d’écrire « à la manière de ». Pour qu’il y ait pastiche, il faut que le compositeur compose dans le style d’un autre ou reprenne les caractéristiques d’une époque. Le cycle Du Style Galant au Style Méchant comprend un opéra baroque à la manière de Rameau (La Fille d’Opéra), un opéra romantique à la manière de Boieldieu ou Rossini (Le Bel Ambitieux), un opéra réaliste à la manière de Gustave Charpentier avec un livret « tranche-de-vie » rappelant Zola, (La pauvre Eugénie), mais également une opérette à la manière d’Offenbach (Monsieur Petitpois achète un château). Un cinquième opéra, Rouille à l’Arsenic dans le style des chansons populaires existait à la création de ce cycle, mais la partition a été perdue. Il ne reste que deux numéros : une romance populaire (La Gagneuse), et une valse dédiée à Germaine Montero, (Chanson de Paulo la Bafouille).

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Poursuivant la petite histoire de l'art lyrique français, Germaine Tailleferre et Denise Centore évoquent maintenant le grand style réaliste tel que l'ont pratiqué, entre autres compositeurs, Gustave Charpentier et Alfred Bruneau, qui ont osé amener sur la scène lyrique, le langage de tous les jours et le costume du prolétaire.
L'action de la Pauvre Eugénie se situe à Paris en 1905, dans un atelier de lingerie, celui de Madame Phémie, qui a un mari, Monsieur Ernesse, et trois ouvrières : Titine la gavroche, Paula la sentimentale, et Eugénie, l'héroïne de cette histoire, ou plutôt, de ces tranches de vie, selon le style de l'époque. C’est le pendant musical des Rougon-Macquart de Zola.
Gégène n'apparaîtra qu'à l'heure du dénouement. Au début de l’opéra, dans l'atelier, les trois ouvrières travaillent à des jupons de linon ennuagés de dentelle, et la mauvaise humeur de Monsieur Ernest s'exprime à la cantonade. Madame Phémie, la femme de ce dernier, presse ses ouvrières et découvre qu’Eugénie mange du saucisson à l’ail. Eugénie est mise à la porte pour cette faute grave et, désespérée, elle veut se jeter dans la Seine. Titine et Paula, horrifiées, lui parlent de l’enfant qu’elle a eu avec Monsieur J. Duplan, qui devait l’épouser. Elle ne peut pas l’abandonner. Soudain, on frappe à la porte, et apparaît Gégène qui vient livrer un boa pour Madame Phémie. Indignation de Titine et Paula, Madame Phémie va mettre un boa alors qu’elle a mis à la porte une fille-mère ! Gégène, indigné, veut voir Eugénie, dont il tombe amoureux ! Tout est bien qui finit bien, Eugénie part avec Gégène, quittant ainsi celle qui l’exploitait.

(Morgane Paquette)