Les Horizons perdus
Concerto pour violon et orchestre
Details
Instrumentale Familie | Violine |
Katalogklassifizierungen | Violine und Klavier |
Nomenklatur Instrument | Réduction pour violon et piano. |
Gesamtdauer | 00:28:33 |
Herausgeber | Éditions Billaudot |
Sammlung | CAPUÇON Gautier |
Cotage | GB10095 |
Gesamtseitenzahl | 84 |
Zyklus / Stufe | Konzert |
Betroffene Öffentlichkeit | Erwachsene |
Musikrichtung | Zeitgenössisch |
Jahr copyright | 2020 |
EAN-Code | 9790043100959 |
Noten und Werke desselben Autors
Beschreibung
Mon Concerto pour violon s’inspire du roman de James Hilton « Lost Horizon » de 1933 (adapté au cinéma par Frank Capra en 1937). Dans ce livre, quatre voyageurs découvrent par accident la lamaserie tibétaine de Shangri-La, un lieu utopique hors du monde et hors du temps. Le personnage principal est déchiré entre son envie de retourner dans la vie active qu’il avait à Londres ou celle de rester pour toujours dans cette retraite où la mort même semble abolie. Plus que d’illustrer une narration romanesque c’est ce déchirement et cette opposition radicale entre la vie active et l’absolu de la vie intérieure qui constituent la trame de mon oeuvre. La construction de ma partition reflète ce contraste : les « Voyages » (mouvements 1 et 3) sont des mouvements rapides très actifs et les « Shangri-La » (mouvements 2 et 4) de calmes méditations.
Après une introduction orchestrale pleine d’inquiétude, le 1er mouvement (Voyage 1) se construit sur trois thèmes fortement contrastés. Le premier, très dramatique, est exposé par tout l’orchestre avant d’être repris par le soliste. Le deuxième thème, en triple-cordes au violon, est soutenu par un rythme de marche implacable tandis que le troisième est un élan lyrique passionné. Le large développement, qui suit l’exposition, va combiner les trois thèmes dans une course à l’abîme échevelée.
Le deuxième mouvement (Shangri-La 1) est un court intermezzo qui peint la fascination qu’exerce ce lieu étrange sur l’esprit des voyageurs. Les dispositions harmoniques « en creux », les résonances des gongs et la plainte solitaire du cor anglais préparent l’entrée du soliste, qui chante le thème principal de caractère incantatoire. Une deuxième séquence, avec un motif giratoire hypnotique et le bruissement des percussions, conduit à une petite cadence transitoire en accelerando du soliste qui enchaîne avec le troisième mouvement.
Celui-ci (Voyage 2) est une danse de joie exubérante, un enivrement par le rythme et l’énergie. Ce mouvement est entièrement bâti sur l’opposition entre deux séquences : la première, ternaire et bondissante, est marquée par le thème du soliste avec ses sauts incessants, la deuxième, binaire, est d’un rythme plus sauvage et martelé. À la fin, les deux séquences se succèdent de plus en plus vite.
Le final (Shangri-La 2) est un mouvement lent et lyrique dont l’apaisement semble être le fruit de toute l'œuvre. Il correspond au retour définitif du personnage à Shangri-La. Ce n’est plus une peinture du lieu, comme le deuxième mouvement, mais une plongée dans l’âme et sa quête d’Absolu. À la fin, un nouveau thème apparaît au violon en sourdine, qui chante avec une infinie tendresse les liens retrouvés avec l’enfance.
Guillaume Connesson