3 bis rue d'insister
Details
Instrument family | Chamber music |
Catalog classifications | Quintets |
Instrument nomenclature | Clarinette en sib ou saxophone (soprano et alto), violon, alto, violoncelle et piano |
Total duration | 00:08:40 |
Publisher | Éditions Billaudot |
Cotage | GB5981 |
Musical style | Contemporary |
EAN code | 9790043059813 |
Description
> Commande du Festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo, de la SOGEDA et de la DRAC de Picardie
> Première audition le 25 avril 2003, à l’Hôtel de Paris, Monaco (France), par l’Ensemble Traverses
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Ces trois pièces à jouer avec humour m'ont été commandées comme des bis de fin d'un concert contenant du Pérotin, du Chausson et du Leroux. Elles peuvent être jouées à la suite ou séparément. Il m'a semblé qu'il manquait des bis contemporains pouvant s'articuler de par leur nature à ce qui les précède dans un programme. C'est pourquoi l'une d'entre elles commence comme un organum de Pérotin, une autre par une cadence de fin dans le style d'Ernest Chausson, et la troisième dans mon propre style -ne puis-je pas moi aussi, être parfois mon propre épigone ?
I.6.T.
Du vrai Leroux !
Une "grosse note" omniprésente, pulsée, sans cesse en mouvement, à la limite d'être une simple matière plus ou moins lisse ou granuleuse, autour de laquelle gravitent des gestes sonores articulant les diverses couches qui la composent. Une sorte d'orage magnétique, instrumentation de "Histoire d'insister" pour guitare (1987).
PS : Ce haut son noir
Un long processus de transformation continue qui fait passer insensiblement du style organum à la Pérotin à un thème post-romantique proche de Chausson. L'objet de départ et celui de fin n'ont plus d'importance, seul compte le processus : "Pèlerin, il n'y a pas de chemin, il ny a que le cheminement" inscription ancienne écrite sur un mur de Tolède reprise par Luigi Nono comme titre de sa dernière oeuvre. Une façon de dire que n'importe quel élément musical peut être relié à un autre par ce type de transformation progressive : une certaine manière de gérer l'hétérogène.
Chant adouci.fr
Encore du Chausson mais cadenciel cette fois-ci, d'une cadence qui s'arrête comme ces beaux modèles technomorphes qu'étaient le tourne-disque et le magnétophone à bande. Ralentissement et transposition dans le champ des hauteurs mais aussi dans celui plus directement sémantique de la gestuelle instrumentale. Le rythme de la cadence de Chausson s'imprime aux gestes intemporels des musiciens dans l'ici et le maintenant d'une sorte de méditation silencieuse - de l'humour à peine - dont seuls les échos étouffés nous parviennent. Enfin, un peu d'hystérie bien sûr, pour contrebalancer le caractère obsessionnel de la première pièce, d'où naît la phrase du grand Marcel : "longtemps, je me suis réveillé de bonne heure. . . ".
(Philippe Leroux)