Lignes de fuite
Partition et matériel
Details
Instrument family | Orchestra |
Catalog classifications | Symphonic music |
Instrument nomenclature | 3.3.3.3 - 4.3.3.1 - timb, 2 perc, hp, pno-cel et cordes |
Total duration | 00:20:00 |
Publisher | Éditions Billaudot |
Cotage | GB8332 O |
Musical style | Contemporary |
Description
> Création le 23 mars 2007, à l’Auditri de Barcelona (Espagne), par l’Orquestra Simfonica de Barcelona i nacional de Cataluna, sous la direction de Ernest Martinez Izquierdo
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Lignes de fuite est en quatre mouvements enchaînés qui se caractérisent par un traitement orchestral complémentaire ou opposé à celui qui le précède ou le suit.
La première section est une ligne complexe qui parcourt la totalité du champ orchestral: solistes, groupes instrumentaux, formations de chambre… ce dans tous les registres et toutes les tessitures. Elle se métamorphose avec agilité, devenant ici un filament ténu et en apesanteur qui disparaît dans un souffle ou s’efface dans une résonance, là un objet dense, complexe et aux contours abruptes et multiples… Formé par la section de cuivres et plus particulièrement par les cors, l’un des « objets » qui compose cette ligne d’une grande plasticité se « cristalise » et devient le protagoniste principal de la deuxième section : pendant que la trame des cors se déroule tout au long du mouvement, un plan secondaire, plus statique et suspendu se tisse entre les autres groupes orchestraux (cordes, percussions et bois).
L’amplification et la mise en mouvement progressive de la seconde texture transformeront l’orchestre en un vortex au sein duquel les masses sonores passeront de manière incessante et simultanée de la juxtaposition à l’interpénétration, de la confusion à la distinction. La ligne ainsi dessinée, épaisse et parfois saturée, est d’un caractère totalement opposé à celle qui parcourt le premier mouvement, si soucieux du détail et de la couleur.
L’oeuvre s’achève avec à la dilatation progressive d’un geste unique, l’orchestre jouant le rôle de caisse de résonance.
(Martin Matalon)