Ground II
Details
Instrumentale Familie | Kammermusik |
Katalogklassifizierungen | Duos |
Nomenklatur Instrument | orgue et percussion |
Gesamtdauer | 00:08:00 |
Herausgeber | Éditions Billaudot |
Cotage | GB8454 |
Musikrichtung | Zeitgenössisch |
Jahr copyright | 2007 |
EAN-Code | 9790043084549 |
Beschreibung
> Commande du Concours international d’orgue de la Ville de Paris, à l’instigation de Jacques Taddei, organiste titulaire de la basilique Sainte-Clotilde
> Création le 22 septembre 2007, à la basilique Sainte-Clotilde, Paris (France), par Emmanuel Curt (percussions) et les candidats du Concours international d’orgue de la Ville de Paris
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Ground II fait partie d’une série comportant à ce jour six œuvres aux effectifs variés. Réinterprétant le principe du ground anglais (de courtes variations sur une basse obstinée) au gré d’alliages instrumentaux originaux, cette série cristallise deux traits caractéristiques de la musique de Thierry Escaich : le ressassement obsessionnel et la furieuse nécessité de mouvement.
Le motif de ground n’apparaît pas ici avec la même ostentation que dans les grounds, chaconnes ou passacailles baroques. Le motif reste néanmoins omniprésent en filigrane, et les variations qu’il engendre semblent autant de petits mondes clos. Pourtant, jamais l’auditeur ne se sent enfermé. La force d’un rythme toujours évolutif le propulse vers la libération finale, à l’issue d’une de ces montées inéluctables dont Thierry Escaich a le secret.
La magie sonore de l’œuvre renforce le sentiment de liberté, d’ouverture.
Depuis son Premier Concerto pour orgue (1995), Thierry Escaich multiplie les rencontres entre l’orgue et divers instruments ou effectifs vocaux. Ground II se concentre sur la rencontre, insolite, entre orgue et percussions. Le compositeur recherche selon les moments la fusion ou la complémentarité. L’orgue et le vibraphone mêlent régulièrement leurs sonorités, dans toute la gamme dynamique : les jeux de fonds doux de l’orgue se confondent avec le timbre suave du vibraphone joué avec des baguettes douces, mais les deux instruments peuvent également rivaliser sur le terrain de la force brute. Ailleurs, ce sont les vibrations de cymbale, les trémolos de vibraphone, les battements de timbales qui viennent animer le son inerte de l’orgue, prolonger ses grands accords de leurs frémissements. En retour, l’orgue offre sa puissance, son souffle et son large spectre sonore à la percussion.
(Claire Delamarche)