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Jacques CASTEREDE

Jacques CASTEREDE est né à Paris en 1926. Bachelier à 17 ans après des études au lycée Buffon, il entre un an plus tard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il travaille notamment le piano avec Armand Ferté, la composition avec Tony Aubin et l’analyse avec Olivier Messiaen.

En 1953, il obtient le Premier Grand Prix de Rome de Composition Musicale. Il séjourne quatre ans à la Villa Medicis et y compose ses «envois de Rome», à savoir : une Sonate pour piano et violon, Cinq Danses symphoniques, pour orchestre, le Livre de Job, pour récitant, soli, chœurs et orchestre. Pendant cette période privilégiée, onze autres œuvres verront le jour, principalement des sonates pour divers instruments auxquels le piano sera souvent associé. Excepté un Concertino, pour trompette, trombone, orchestre à cordes, piano et percussion, les œuvres pour orchestre sont élaborées à partir d’un texte, telle La Grande Peur, illustration musicale pour un conte radiophonique, ou à partir d’une reproduction picturale, telle La Descente de Croix d’après le tableau de Rubens. Ce sont toutes des commandes de la Radio.

A son retour de Rome, les œuvres de Jacques Castérède sont favorablement accueillies et les premières auditions se succèdent grâce à la participation de l’Orchestre National, de l’Orchestre Philharmonique ou de l’Orchestre de Chambre de l’O.R.T.F. et des chefs Tony Aubin, Louis de Froment, Pierre Michel Le Conte, Daniel Chabrun, Manuel Rosenthal, etc. De cette époque datent de nombreuses œuvres de musique de chambre - parmi lesquelles : La chanson du mal aimé (1960), Feux croisés (1963) pour 2 pianos, la Sonate pour piano (1965), la Sonate pour alto et piano (1968) et aussi le ballet But, créé à l’Opéra de Paris en 1963. L’argument et la chorégraphie sont de Michel Descombey, les décors et les costumes de Maurice Henry, les interprètes Claire Motte et Attilio Labis.

Cette même année, J. Castérède se voit attribuer le Prix du Portique ; antérieurement, ce prix avait déjà été décerné à Elsa Barraine et à Henri Dutilleux.

Une émission télévisée de Lucienne Bernadac permet la diffusion en direct du Premier Concerto, pour piano et orchestre à cordes sous la direction d’Albert Beaucamp, qui dirigea aussi l’enregistrement de la Première Symphonie, pour cordes avec l’orchestre de chambre de Rouen. Cet enregistrement obtint en 1968, le Grand Prix National du Disque.

C’est avec un répertoire de musique de chambre que J. Castérède, pianiste virtuose, participe à des tournées de concerts à l’étranger : en Égypte (1966), au Pérou, en Uruguay et en Argentine (1970)...

Des premières auditions de ses œuvres ont lieu en Italie, à Rome, ainsi qu’en
Amérique : à New York, à Pittsburg, à Oswego. L’Orchestre P. Kuentz contribue à ces créations ainsi que l’American Wind Symphony Orchestra dirigé par Robert Austin Boudreau. Régulièrement cet orchestre américain honore d’une commande le compositeur. Ainsi sont composés et créés Musique pour un conte d’Edgar Poe (1957), Divertissement d’été (1965), Hymn (1973), les Fanfares pour La Fayette (1976)... et en1986 ... jusqu’à mon dernier souffle, œuvre écrite pour les fêtes du centième anniversaire de la Statue de la Liberté à New York.

Parrallèlement à sa carrière de compositeur, J. Castérède consacre une partie importante de son activité à l’enseignement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. A 34 ans, il est nommé professeur de solfège, puis en 1966, professeur conseiller aux études. En 1971, il délaisse ce poste trop administratif à son goût et accepte la responsabilité d’une classe d’analyse musicale supérieure, poste qu’il conservera jusqu’en 1991. Ce travail le passionne et l’accapare, sans toutefois lui faire oublier la composition, ni les concerts de musique de chambre qu’il donne en tant que pianiste. Ainsi, depuis 1970, prennent naissance - pour ne parler que des œuvres principales - le Second Concerto, pour piano et orchestre, les deux Concertos, pour guitare et orchestre, les Trois paysages d’automne, pour violoncelle et orchestre à cordes, le quatuor pour piano Avant que l’aube ne vienne et l’Hommage à Thelonious Monk, pour piano, commande du concours international Marguerite Long.

Depuis les années 1980, une part plus importante est faite à la musique d’inspiration sacrée avec les Liturgies de la vie et de la mort, les Trois visions de l’Apocalypse, pour cuivres et orgue, le Psaume VIII, pour soprano, violoncelle et orgue, le quatuor à cordes Pro tempore Passionis, et le Cantique de la Création, pour soprano et baryton solo, chœur, ensemble instrumental et orgue.

Dans toutes ces œuvres, le langage du musicien ne relève d’aucun système préétabli. Le sérialisme dodécaphonique, par exemple, ne l’attire pas. La permanence de la notion de ligne mélodique, voire de thème, l’utilisation de rythmes nettement affirmés caractérisent son style. Le langage harmonique, extrêmement riche, est utilisé d’une manière personnelle : «je suis parti d’une musique à tonalité élargie de forme assez traditionnelle pour m’orienter vers plus de liberté dans les structures et une cohérence plus consciente du langage par l’emploi de plus en plus fréquent d’une écriture modale, chromatique et diatonique». Cette manière d’écrire apporte aux créations les plus récentes du musicien un climat poétique indéniable, en particulier aux mouvements lents qui terminent souvent ses œuvres.

En Mars et Avril 1988, J. Castérède, en sa qualité de professeur et de compositeur, fut invité en Chine pour donner des cours aux étudiants du Conservatoire de Pékin et faire une série de conférences sur la musique française actuelle, mission qui sera renouvelée en 1998. Son enseignement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris s’étend à la composition, discipline qu’il enseigna à l’École Normale de Musique de 1983 à 1988. Professeur honoraire au CNSMP depuis 1991, il enseigna aussi l’analyse musicale au Conservatoire Supérieur - CNR de Paris jusqu’en 1995. Il a reçu en 1991 le Grand Prix de la Ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre. Il est également président de la Société Nationale de Musique depuis 1992.

Les œuvres composées par Jacques CASTEREDE

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Les ouvrages écrits par Jacques CASTEREDE

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Discographie

ALTERNANCES
Crossover drums, Perfect percussion vol. 3
CD Phono Music Audio N° 270005 65 A

DIVERTISSEMENT D’ÉTÉ
American Wind Symphony Orchestra
firme américaine AWS 104 disque noir

DEUX INVENTIONS, pour guitare
Geneviève Chanut
disque noir REM 10 968XA

HOMMAGE AUX PINK FLOYD
Jean-Pierre Jumez
disque noir Festival FLD 500
Christian Chanel «Landmarks»
disque compact MFC 01

SONATE, pour alto et piano
Marie-Thérèse Chailley et l’auteur
disque noir REM 10 987 XA

SONATINE, pour trombone et piano
M. Anderson
disque Crystal Records S385

SONATINE D’AVRIL, pour flûte et guitare
Hans-Jörg Werner (flûte)
Andreas Maria Hagemann (guitare)
disque compact Thorofon CTH 2136

LA BELLE EPOQUE, pour piccolo et piano
disque compact “Arts” LC 2513

FEUX CROISES, pour deux pianos
Geneviève Ibanez et l’auteur
SONATE, pour piano
Hervé Billaut
HOMMAGE A THELONIOUS MONK
Hervé Billaut
disque compact REM 311 092 XCD

LITURGIES DE LA VIE ET DE LA MORT
Nicole Fallien, Soprano
Brigitte Vinson, Mezzo
Didier Henry, Baryton
Ensemble vocal de Ville d’Avray
Atelier musique de Ville d’Avray
Dir. : J.L Petit
PSAUME VIII
Nicole Fallien, Soprano
Bernadette Dufourcet, Orgue
Philippe Muller, Violoncelle
TROIS VISIONS DE L’APOCALYPSE
Ensemble Trompolis
Dir. : C. Bardon
disque compact REM 311 121 XCD
(Prix de la Nouvelle Académie du disque 1991)

QUATUOR «PRO TEMPORE PASSIONIS»
Quatuor Phillips
TROIS MOMENTS MUSICAUX D’APRES COROT
Atelier musique de Ville d’Avray
Dir. : J.L Petit
AVANT QUE L’AUBE NE VIENNE
Cecilia piano quartet
disque compact REM 311 212 XCD
(Grand Prix du disque de l’Académie Charles Cros 1995)

SONATE, pour violoncelle et piano
Liu Wei et le compositeur
TROIS PAYSAGES D’AUTOMNE
Atelier de Musique de Ville d’Avray
Dir. : J.L. Petit
Vlc. : Philippe Muller
DONA NOBIS PACEM, pour 8 violoncelles et soprano
Ensemble sous la direction du compositeur
Sop. : Françoise Masset
disque compact REM 311 331 XCD