Les Chants de l'Atlantide

> Commande de Musique Nouvelle en Liberté
> Création le 20 mars 2007, à la Maison de Radio France, Paris (France), par Nicolas Dautricourt (violon) et Fernando Rossano (piano)

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" Les chants de l’Atlantide : 3 pièces pour violon et piano

1. Au-delà des colonnes d’Héraclès
“Matin ensoleillé sur la mer calme. Au loin on apperçoit l’île Atlantide et ses trois enceintes circulaires. Au sommet de l’île son acropole brille au soleil. Peu à peu l’île se rapproche...”
Sur les ondes lumineuses et calmes du piano se déploie la mélodie en mode indien “Shri” modifié pour devenir un mode “atlante”. Cette mélodie sinueuse et étrange semble venir de l’île, monde de l’Ailleurs et du Lointain. Quand l’Atlantide se rapproche aux yeux des voyageurs,le deuxième thème, en accords majestueux, éclate au piano en un grand fortissimo. Puis tout se calme dans les miroitements de l’eau et le souvenir de l’étrange mélopée.

2. Le temple de Poséïdon
“Nuit sur l’immense édifice, massif et écrasant, soutenu par des colonnes cyclopéennes à l’aspect un peu barbare. Le plafond est en ivoire et les murs recouverts d’orichalque. Au centre, grande statue du dieu en or”. Des accords puissants et compacts mais toujours pianissimo surgissent de l’obscurité. Tout le mouvement est soutenu par un sib grave du piano, énorme cloche d’une cathédrale antique. La mélodie rituelle du violon s’élève jusqu’au forte puis retombe. Au loin on entend des éclats de crotales et des résonnances de gongs joués par le piano.

3. Le jugement des dix rois
“Dans le temple l’obscurité est tombée et le feu du sacrifice est éteint. Les dix rois, revêtus de robes couleur bleu sombre, s’assoient par terre dans les cendres. Alors, plongés dans la nuit, ils jugent.”
Dans ce mouvement rapide on entend trois motifs différents : un ostinato de violon, comme une psalmodie magique, un motif chanté et enfin un thème incantatoire qui sert de refrain à ce rondo à variations. Les polyrythmies aboutissent à la frénésie finale, les dix rois en transe entrent en communication avec les dieux terribles et prononcent leurs jugements. Ma partition est dédiée à l’architecte Léon Krier, en témoignage d’amitié et d’admiration pour sa belle Atlantis. "

(Guillaume Connesson)