Les chants de Siri
Orchestre
Détails
Famille instrumentale | Orchestre |
Classifications catalogue | Musique symphonique |
Nomenclature instrument | 3.2.2.2 - 4.3.3.1 - timb, 3 perc, hp et cordes |
Durée totale | 00:14:00 |
Éditeur | Éditions Billaudot |
Cotage | GB10487 |
Cycle / Niveau | Concert |
Année copyright | 2023 |
Année copyright | 2023 |
Code EAN | 9790043104872 |
Description
Les Chants de Siri sont nés de ma rencontre avec l’un des chefs-d’oeuvre de la Science-fiction : Hypérion de Dan Simmons.
Dans l’univers d’Hypérion, la Terre a été détruite. L’Humanité a continué sa croissance en colonisant de très nombreuses planètes. La plupart des mondes sont désormais unifiés sous la bannière d’une confédération multiplanétaire appelée Hégémonie. Un réseau de portails « distrans » permet de voyager instantanément de planète en planète, rendant possible une économie ultralibérale multi-mondialisée.
Parmi les nombreux récits dont regorge la saga Hypérion, l’histoire de Siri m’a particulièrement marqué. Siri est une jeune femme originaire d’Alliance-Maui, une planète paradisiaque parsemée d’îles mobiles sur lesquelles les habitants vivent en symbiose avec leur environnement. Alliance-Maui n’est pas encore reliée à l’Hégémonie. Un portail est en cours de construction, objet de bien des conflits : que se passera-t-il en effet lorsque cette planète isolée rejoindra la grande communauté humaine ?
Les Chants de Siri racontent la confrontation de deux mondes que tout semble opposer. L’Hégémonie incarne une société technologique et complexe dans laquelle vivent des milliards d’êtres humains sur plus de 200 mondes différents. Alliance-Maui quant à elle est une petite planète aquatique préservée, mais dont les habitants ignorent tout du reste du monde.
Cette confrontation est symbolisée par la relation amoureuse entre Siri, la jeune autochtone, et Merin, un « Naviguant » qui voyage sur le vaisseau chargé de la construction du portail. Alors qu’un partenariat semblerait bénéfique pour les deux parties, les habitants d’Alliance-Maui et ceux de l’Hégémonie se vouent un mépris réciproque qui n’engendre que méfiance et haine. Seuls Siri et Merin parviennent à aller au-delà de leurs préjugés. Par amour, ils apprennent à transcender leurs différences et à s’en nourrir pour évoluer.
Siri demeure toutefois fidèle à sa planète, qu’elle essaie de protéger de la convoitise des Hégémoniens, avides des richesses naturelles et du potentiel touristique d’Alliance-Maui. Elle ira pour cela jusqu’à organiser une rébellion planétaire. Cependant, peut-on fuir éternellement le monde et ses mutations ? N’est-il pas illusoire de croire qu’un idéal est possible à la condition de se couper du reste de l’univers ?
Siri aspire ainsi profondément à s’ouvrir au monde extérieur. Plus encore que le portail distrans, son amour pour Merin matérialise un pont reliant deux univers en apparence inconciliables. Mais cet appel vers le monde réel s’accompagnera logiquement de souffrances et de conflits intérieurs.
Les Chants de Siri, ce sont tous les chants contradictoires que porte en elle cette femme. Dans cette fresque symphonique dont la narration est libre, le discours musical est guidé par les lignes mélodiques qui s’entremêlent et incarnent les différentes voix de Siri : son désir de connexion au réel cristallisé par son amour pour Merin, son inquiétude de voir sa planète ravagée, son chant de
rébellion, son besoin de transmission, les voix magiques d’Alliance-Maui et des fabuleuses créatures marines qui résonnent en elle… Les Chants de Siri évoquent tout cela à la fois.
La défaite de la rébellion était inéluctable. Un fracas orchestral assourdissant accompagne à la fin de la pièce la destruction des beautés d’Alliance-Maui.
C’est alors qu’une tendre lueur apparaît au-dessus des ruines, illuminant les paysages dévastés. C’est l’esprit de Siri qui semble s’envoler, porteur de l’espoir d’un monde dans lequel les richesses qu’offre la différence ne seront plus empoisonnées par l’obscurantisme et l’ignorance.