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En raison des fêtes de fin d'année, les expéditions de notre entreprise connaîtront un ralentissement entre le 24 décembre et le 2 janvier. Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d'année.

Les Horizons perdus

Concerto pour violon et orchestre

Guillaume CONNESSON

Détails

Famille instrumentale Orchestre, Violon
Classifications catalogue Violon et orchestre ou ensemble
Nomenclature instrument Violon solo et orchestre (2.2.3.2 - 2.2.2.0 - timb, 3 perc, pno et cordes)
Durée totale 00:25:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB9998 0
Style musical Contemporain
Année copyright 2018
  • Les Horizons perdus Visuel
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Description

> Commande de Renaud Capuçon, avec le soutien de Monsieur Pierre Bergé
 > Création le 14 septembre 2018, à Bruxelles (Begique), par Renaud  Capuçon (violon) et le Brussels Philharmonic, sous la direction de  Stéphane Denève

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Mon Concerto pour violon s’inspire du roman de James Hilton « Lost  Horizon » de 1933 (adapté au cinéma par Frank Capra en 1937). Dans ce  livre, quatre voyageurs découvrent par accident la lamaserie tibétaine  de Shangri-La, un lieu utopique hors du monde et hors du temps. Le  personnage principal est déchiré entre son envie de retourner dans la  vie active qu’il avait à Londres ou celle de rester pour toujours dans  cette retraite où la mort même semble abolie. Plus que d’illustrer une  narration romanesque c’est ce déchirement et cette opposition radicale  entre la vie active et l’absolu de la vie intérieure qui constituent la  trame de mon œuvre. La construction de ma partition reflète ce contraste : les « Voyages » (mouvements 1 et 3) sont des mouvements rapides très  actifs et les « Shangri-La » (mouvements 2 et 4) de calmes méditations.

Après une introduction orchestrale pleine d’inquiétude, le 1er mouvement (Voyage 1) se construit sur trois thèmes fortement contrastés. Le premier, très  dramatique, est exposé par tout l’orchestre avant d’être repris par le  soliste. Le deuxième thème, en triple-cordes au violon, est soutenu par  un rythme de marche implacable tandis que le troisième est un élan  lyrique passionné. Le large développement, qui suit l’exposition, va  combiner les trois thèmes dans une course à l’abîme échevelée.

Le deuxième mouvement (Shangri-La 1) est un court intermezzo qui peint la fascination qu’exerce ce lieu étrange sur l’esprit des  voyageurs. Les dispositions harmoniques « en creux », les résonances des gongs et la plainte solitaire du cor anglais préparent l’entrée du  soliste, qui chante le thème principal de caractère incantatoire. Une  deuxième séquence, avec un motif giratoire hypnotique et le bruissement  des percussions, conduit à une petite cadence transitoire en accelerando du soliste qui enchaîne avec le troisième mouvement.

Celui-ci (Voyage 2) est une danse de joie exubérante, un  enivrement par le rythme et l’énergie. Ce mouvement est entièrement bâti sur l’opposition entre deux séquences : la première, ternaire et  bondissante, est marquée par le thème du soliste avec ses sauts  incessants, la deuxième, binaire, est d’un rythme plus sauvage et  martelé. A la fin, les deux séquences se succèdent de plus en plus vite.

Le final (Shangri-La 2) est un mouvement lent et lyrique  dont l’apaisement semble être le fruit de toute l’œuvre. Il correspond  au retour définitif du personnage à Shangri-La. Ce n’est plus une  peinture du lieu, comme le deuxième mouvement, mais une plongée dans  l’âme et sa quête d’Absolu. A la fin, un nouveau thème apparaît au  violon en sourdine, qui chante avec une infinie tendresse les liens  retrouvés avec l’enfance.

(Guillaume Connesson)