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En raison des fêtes de fin d'année, les expéditions de notre entreprise connaîtront un ralentissement entre le 24 décembre et le 2 janvier. Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d'année.

Lettres mêlées

Thierry ESCAICH

Détails

Famille instrumentale Musique de Chambre
Classifications catalogue Trios, Trios piano; violon; violoncelle
Nomenclature instrument violon, violoncelle et piano
Durée totale 00:17:00
Éditeur Éditions Billaudot
Cotage GB7508
Style musical Contemporain
Année copyright 2003
Code EAN 9790043075080
  • Lettres mêlées Visuel

Description

Ce sont avant tout trois lettres « hommage » à trois compositeurs importants pour moi : Brahms, Bach et Bartók. Pourtant, aucune citation ne figure dans ce triptyque. Parfois, seulement, comme dans la première pièce, il nous semblera reconnaître des réminiscences de phrases aux contours et harmonies brahmsiennes, mais qui seront purement imaginées. Par contre, des éléments structurels de l’écriture de chacun des trois compositeurs ont été intégrés à mon propre langage comme, par exemple, cette instabilité binaire/ternaire si caractéristique de la mouvance rythmique et contrapontique brahmsienne. On la retrouve tout au long de la première pièce sous la forme de bribes de valses au lyrisme noir qui tentent de vouloir s’imposer par rapport à des éléments plus rigides et obstinés. D’où l’impression de tempos (et parfois même de musiques) superposés qui en résulte. Quant à l’héritage de Bach, outre l’évocation claire à la variation de choral, il se traduit dans la pièce centrale par la réapparition sous forme de strates superposées de sortes de « cantus » évoluant à des vitesses différentes dans la tradition de l’écriture canonique si chère au « Kantor ».
Ces « lettres mêlées » sont aussi les lettres composant le nom de chacun des trois compositeurs (comme le fameux BACH : si bémol, la, do, si bécarre). J’y ai puisé la thématique particulière à chacun des trois mouvements, ces lettres donnant des éléments mélodiques, mais aussi harmoniques.
La définition rythmique caractéristique de chacun (comme ces groupes de doubles croches un peu « jazzy » émanant du nom de Bartók) finit d’en accentuer l’individualité.
Enfin, c’est l’enlacement de tous ces éléments qui détermine une part importante de l’évolution formelle de la pièce allant jusqu’à l’entrechoquement incessant de ces thèmes différents (et même leur intégration les uns dans les autres) dans un mouvement final vif et tournoyant.

(Thierry Escaich)