M
Détails
Famille instrumentale | Orchestre |
Classifications catalogue | Musique mixte et musique acousmatique |
Nomenclature instrument | 2 pianos, 2 percussions … clavier |
Durée totale | 00:10:00 |
Éditeur | Éditions Billaudot |
Cotage | GB6443 O |
Style musical | Contemporain |
Description
> Commande du Südwestfunk de Baden-Baden et de l’IRCAM
> Création le 18 octobre 1997 au Festival de Donaueschingen par l’Ensemble Ictus
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Pour sa réalisation en concert, M nécessite 2 claviers Midi joués par les pianistes. Ces claviers déclenchent des séquences de sons stockés sur le disque dur d'un ordinateur. Tous les sons utilisés dans la partie électronique sont issus soit de resynthèses de fragments sonores provenant d'un piano, soit d'enregistrements de sons de marimba, de vibraphone, de glockenspiel ou de piano préparé. L' oeuvre exploite également les composantes bruiteuses du son apparaissant lors des analyses. Cette « poésie du bruit» est sans cesse mise en regard avec une harmonie, dont la consonance n'a pour but que de mieux mettre en relief l'antinomie qui résulte de cette confrontation.
Pour réaliser la partie électronique de cette oeuvre, Philippe Leroux a particulièrement utilisé le logiciel "Diphone" développé à l'Ircam par Xavier Rodet et Adrien Lefèvre. "Diphone" a permis de réaliser de puissantes interpolations (partiels par partiels) entre différents fragments de résonances de pianos resynthétisées par analyse-synthèse additive, ou entre des fragments de résonances de piano et des itérations de marimba ou de vibraphone.
Quelques figures mélodico-rythmiques exposées dès le début sont développées tout au long de l'oeuvre. De grandes interpolations harmoniques et rythmiques relient chaque état de ces figures en un continuum fluide dégagé de tout dramatisme. Il est possible de résumer la conduite musicale de M ainsi: des actions sonores (élans, courses, chutes, pulsions, pulsations ... ) combinées comme des formules (procédé utilisé dans les musiques traditionnelles par exemple dans le chant grégorien) et s'inscrivant dans une matière (échelles ou accords issus d'analyses spectrales, timbres, densités, vitesses, lignes simples ou superposées, plans dynamiques ... ) sont mises en mouvement par des processus de transformation plus ou moins continu (compression/dilatation, accélération/ralentissement, glissement de hauteur ou de timbre, déphasage/remise en phase, accumulation/filtrage, substitutions, émergence/submergence, mimétismes ... ) dont les bornes (débuts et aboutissements des processus, fixations, cadences, paliers, tonulations, changements d'échelles-harmonie, axes de miroir, articulations diverses ... ) définissent les différents cadres du parcours (d'où l'on part/où l'on va).
Au travers d'une joie indéfectible à énoncer les degrés des échelles sonores dans une virtuosité qui ne s'affiche pas, cette partition recèle encore la part d'enfance de son auteur.