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Maurice OHANA

MAURICE OHANA (1914-1992)

Né le 12 juin 1913 à Casablanca, Maurice Ohana a fait presque toutes ses études musicales en France, tout en poursuivant ses études classiques. Il s’orienta quelques temps vers l’architecture qu’il abandonna pour se consacrer entièrement à la musique.

Très jeune, il débute comme pianiste au Pays Basque où sa famille est fixée ; sa carrière reste prometteuse jusqu’à la guerre qui va l’entraîner loin du monde musical mais aussi l’y ramener, à Rome, où il est l’élève et ami d’Alfredo Casella à l’Académie Sainte-Cécile.

Sitôt démobilisé, il se fixe à nouveau à Paris en 1946. C’est à cette époque que ses premières œuvres sont connues en France. Il fonde, avec trois amis, le ”Groupe Zodiaque”, qui se propose de défendre la liberté d’expression contre les esthétiques dictatoriales alors en vogue. Et jusqu’à ce jour, il continue à faire sien le manifeste de ces combats de jeunesse.

Des constantes profondes apparaissent dans son œuvre. Du ”Llanto por Ignacio Sanchez Mejias” (1950) aux œuvres récentes, l’évolution tend vers une rigueur curieusement associée à une grande liberté d’allure, tant dans l’écriture que dans les rapports avec l’interprète. Résolument à l’écart des mouvements dodécaphoniques ou sériels, Maurice Ohana n’en a pas moins poursuivi une révolution dans l’élargissement des méthodes et l’exploration du son ainsi que des formes qui en résultent.

Fidèle à ses origines andalouses, tout en élargissant leur essence musicale à des dimensions universelles, Maurice Ohana a progressé vers une synthèse où l’on retrouve les recherches et les préoccupations de la musique actuelle. Tout d’abord en ce qui concerne la gamme, qu’il libère du carcan diatonique, du rythme qu’il tend à affranchir de la barre de mesure, et des techniques vocales qu’il ramène vers leurs vertus originelles, hors de l’empire du bel canto.

Pianiste dès son enfance, il a conservé une prédilection pour cet instrument mais a aussi contribué à enrichir divers domaines instrumentaux, notamment la percussion, par des ouvrages comme le ”Silenciaire”, les ”Quatre Etudes”, devenues un classique, des pièces pour la nouvelle guitare à dix cordes, ou des œuvres vocales telles que ”l’Office des Oracles” pour trois groupes vocaux et instrumentaux, ”Cris” pour 12 voix et ”Sibylle” pour voix, percussions et bande, qui révèlent un tempérament résolument novateur dans tous les domaines sonores.

A partir de 1976, une série ininterrompue d’œuvres de grande envergure telles que ”l’Anneau du Tamarit” pour violoncelle et orchestre, la ”Messe”, les ”Trois contes de l’Honorable Fleur”, opéra de chambre, le ”Livre des prodiges” pour grand orchestre, les ”Douze études pour piano”, etc., conduisent à cette somme qu’est l’opéra ”La Célestine”. ”La Célestine”, d’après une pièce espagnole du XVe siècle de Fernando Rojas, a été créée le 13 juin 1988 au Palais Garnier avec le succès que l’on sait. D’autres ouvrages pour chœur et aussi pour orchestre suivront, comme son concerto pour violoncelle et orchestre ”In dark and blue”, créé par Mstislav Rostropovitch et Seiji Ozawa, affirmant une vitalité exceptionnelle qui ne semble pas devoir tarir. Le dernier né, ”Avoaha”, pour chœur, 2 pianos et 3 percussions, en témoigne.

Maurice Ohana n’a jamais pratiqué l’enseignement et n’a pas d’élève ; on peut toutefois le situer au centre d’un groupe de jeunes compositeurs venus d’horizons divers dont il suit de longue date les travaux et dont l’orientation, en affinité avec la sienne propre, constitue une confirmation de la validité de ses options originelles. On peut citer parmi eux Félix Ibarrondo, Ton-That Tiêt, Edith Canat de Chizy, Francis Bayer, André Bon, Guy Reibel et Nicolas Zourabichvili de Pelken.

Maurice Ohana a reçu le Prix Italia en 1969, le Prix National de Musique en 1975, le Prix Musical de la Ville de Paris en 1983, le Prix Honegger en 1982 et le Prix Maurice Ravel en 1985. Il est Commandeur des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion d’Honneur. En 1991, il est lauréat du Grand Prix de Musique Guerlain de l’Académie des Beaux-Arts. En 1992, il reçoit le Prix SACEM de la meilleure création contemporaine pour son concerto ”In dark and blue”.

Maurice Ohana est mort à Paris le 13 novembre 1992.

Maurice Ohana a obtenu le premier prix du ”Compositeur de musique contemporaine de l’année” aux premières ”Victoires de la Musique Classique” en 1994.

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> Actualités

- Parution discographique de Cantigas pour choeur mixte et ensemble instrumental, par la compagnie La Tempête, sous la direction de Simon-Pierre Bestion, pour le label Alpha Classics - Alpha 261.

Concerts

Les œuvres composées par Maurice OHANA

Voir toutes les œuvres composées par Maurice OHANA

Discographie

> 2017 / Alpha Classics Alpha 261 - Azahar
CANTIGAS, pour choeur mixte et ensemble instrumental
La compagnie La Tempête
Simon-Pierre Bestion (direction)

Sonatine monodique, pour piano
Enregistrement sur disque vinyle B.A.M. 5.863.

Trois caprices, pour piano
1. Enregistrement sur disque vinyle B.A.M. 5.863.
2. Enregistrement CD Arion ARN 68091 (couplé avec les 24 préludes).
Piano : Jean-Claude Pennetier

Carillons pour les heures du jour et de la nuit, pour clavecin
1. Enregistrement sur disque vinyle Erato 70.513.
Clavecin : Robert Veyron-Lacroix.
2. Enregistrement CD Philips.
Clavecin : Elisabeth Chojnacka.

Quatre improvisations, pour flûte
Enregistrement sur disque vinyle : Barclay 995018.
Flûte : M. Debost.

Tiento, pour guitare
1. Enregistrement sur disque vinyle CBS 30 A 064.
Guitare : A. Ponce
2. Enregistrement sur disque vinyle C.V. 2178
Guitare : O. Ghiglia
3. Enregistrement sur disque vinyle DG 139 366
Guitare : N. Yepes
4. Enregistrement sur disque vinyle DGG Studio
Guitare : L. Brouwer
5. Enregistrement sur disque vinyle Barclay 991031
Guitare : M. Dontrich.
6. Autres enregistrements sur disques vinyles P.R. 157 128, R.S. 9014-5, VSM 2178.
7. Enregistrement CD ASTRE 8513.
Guitare : S. Schmidt.

Si le jour paraît...
7 pièces pour guitare à 10 cordes.
1. Enregistrement sur disque vinyle Arion 305150 (intégrale)
Guitare : A. Ponce.
2. Enregistrement sur disque vinyle Arion 38240 (extraits).
Guitare : A. Ponce.
3. Enregistrement sur disque vinyle DGG Studio (Japon).
4. Enregistrement CD ASTRE 8513 par S. Schmidt.

Cadran lunaire, 4 pièces pour guitare à 10 cordes (ou, à défaut, pour guitare à 6 cordes).
Enregistrement CD ASTRE 8513.
Guitare : S. Schmidt.

Anonyme XXe siècle, pour 2 guitares.
Enregistrement CD REM 311206 X CD.
Guitares : Jean-Marie Tréhard et Jean Horreaux.

Tombeau de Louize Labé ”Oh, beaux yeux bruns” , pour 12 voix mixtes.
Enregistrement CD Calliope 9876.
Ensemble vocal Musicatreize.
Dir. : Roland Hayrabedian.

Silenciaire, pour 6 percussionnistes et orchestre à cordes.
Enregistrement CD Timpani IC 1044.
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Dir. : Arturo Tamayo.

In dark and blue, concerto pour violoncelle et orchestre.
Enregistrement CD Timpani IC 1039.
Violoncelle : J.-C. Pennetier.
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Dir. : Arturo Tamayo.

Llanto por Ignacio Sanchez Mejias pour baryton solo, récitant, choeur féminin (12 voix à l’unisson) et ensemble instrumental.
1. Enregistrement CD Calliope 9877.
Ensemble vocal Musicatreize.
Dir. : Roland Hayrabedian,
2. Enregistrement CD Accord 202482.
Orchestre des Cento Soli.
Dir. : A. Argenta.

Cantigas, pour soprano (ou voix d’enfant), mezzo-soprano, choeur mixte et ensemble instrumental.
Enregistrement CD Vérany PV 787032.
Chœur contemporain et Les Percussions de Strasbourg.
Dir. : Roland Hayrabedian.

Syllabaire pour Phèdre, opéra de chambre pour soprano colorature, mezzo, 3 récitants, choeur mixte et ensemble instrumental.
Enregistrement CD Calliope 9877.
Ensemble vocal Musicatreize.
Dir. : Roland Hayrabedian.

Avoaha, pour 36 ou 48 voix dont 2 sopranos et 2 mezzos solistes, 2 pianos de concert et 3 percussionnistes.
Enregistrement CD OP 111 OPS 30109
Chœur contemporain.
Dir. : Roland Hayrabedian.